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IV Le rôle de la Résistance dans la Libération de la France 

2) Un exemple local : la Libération de Lyon 

2) Un exemple local : la Libération de Lyon 

    Le débarquement de juin 1944 remplit d'espoir la Résistance. Cependant celle-ci ne peut être efficace sans l'appui de l'opinion publique qui lui est acquis rapidement. La Résistance entre dans l'action malgré les nombreuses rafles de la Milice de la Gestapo.

    Ne pouvant être libéré par l'intérieur faute de moyens satisfaisants, Lyon le sera de l'extérieur.

    Alban VISTEL décide de faire converger vers Lyon le maximum d'unités disponibles en liaison avec les armées américaines et la Première Division Française Libre.

    Les unités éloignées – Savoie, Haute-Savoie, Jura, Saône-et-Loire – sont chargées d'anéantir les moyens de communication et de liaison des nazis, de les harceler, d’assaillir leurs colonnes afin de les immobiliser pour qu'elles fassent défaut à Lyon.

    Alban VISTEL demande à toutes les forces des FFI engagées dans l'investissement de Lyon d'être aux abords immédiats de la ville le 29 août au soir. L'ordre d'attaquer sera donné par le commandement régional. Le 30 août, VISTEL donne à Bayard (DESCAN) le commandement des opérations.

 

    A) LA PRÉPARATION

 

    Le 10 août éclate à Lyon une grève patriotique. Le mouvement est suivi par près de 10 000 travailleurs. Cependant la grève s'éteint progressivement.

 

        1) La bataille de Meximieux

    Le 31 août, mille cinq cent membres des Maquis de l'Ain (voir journal Pierre CHASS ), sur ordre de VISTEL, prennent position autour de Meximieux. Les Allemands ont besoin de contrôler l'important carrefour routier de Meximieux et envoient la XIe Panzer Division SS,comprenant une vingtaine de chars. Les FFI reçoive alors du renfort d'éléments avancés de l'armée américaine (2 cars et une cinquantaine d'hommes).

    Avec les renforts américains de la nuit du 2 au 3 août, les Allemands se replient sur Lyon subissant ainsi de lourdes pertes : 13 chars détruits et plus d'une centaine d'hommes hors combat. Les pertes des FFI sont également lourdes : 75 morts et près de 150 blessés.

 

        2) 1er septembre 1944

    Le 1er septembre 1944, Alban VISTEL, chef régional des FFI, se rend compte que les Allemands ne chercheront pas à défendre Lyon et que leur seul souci est de protéger leur retraite. La voie de dégagement de Meximieux étant coupée, cela ne peut qu'accélérer leur repli.

 

    B) LA LIBÉRATION DE LYON

 

2 septembre 1944

    Dès la fin août l'armée allemande connaît des problèmes de discipline. Certains fuient à bicyclette volée aux civils. Depuis le 31 août, toute circulation est interdite sur les ponts. Les quotidiens cessent de paraître.

    Le samedi 2 septembre, les Allemands font sauter tous les ponts à l'exception de deux ponts sur la Saône. Dans l'après-midi, ils quittent la Presqu'île. Ils battent en retraite.

    Dans la nuit du 1er au 2 septembre, la Préfecture est abandonnée par les Allemands. A 14 heures, Vistel l'investit. A 16 heures, le drapeau tricolore à croix de Lorraine est hissé sur le bâtiment.

    Le 2 au soir, toute la rive gauche du Rhône soit le sud de Lyon est occupée par les FFI et les Américains.

 

3 septembre 1944

    Le dimanche 3 septembre, à partir de 6 heures, les FFI appuyés par des membres des FFL se portent à l'assaut de Lyon dans la Presqu'île et sur la rive droite du Rhône.

    Du nord, arrivent les FFI du comman-dement MARY. A 8 heures, ils pénètrent dans la ville par le quartier de Saint Jean. A 8 H 35, ils atteignent l'Hôtel de Ville.

    Quelques combats ont lieu avec des Miliciens et des Allemands retardataires. Les FFI, dispersés en petites équipes, se chargent de ces poches de résistance. A la fin de la journée, Lyon est libéré.

    La XIX Armée Allemande a parfai-tement réussi son "décrochage".

    Mêlés à une foule nombreuse et joyeuse, les FFI, FIP, FFL et quelques soldats américains se retrouvent dans la Presqu'île. Une foule immense se déplace dans les rues. Les drapeaux français et alliés fleurissent partout. Les libérateurs sont acclamés. La radio diffuse des hymnes et des chants ainsi que des discours patriotiques enregistrés à l'insu des Allemands.

épilogue

 

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