Index biographique

 

 

 

 

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

 

 

BERNANOS Georges ( 1888-1948 ) : il se livre à la critique morale de la politique dénonçant la bourgeoisie française et, plus tard, l'imposture de régime de Vichy. Il devient l'un des animateurs spirituels de la Résistance. Il est l'auteur de nombreux romans comme "La joie " publié en 1929.

 

BLOCH Marc (1886-1944) : fils de Gustave Bloch, professeur d'histoire romaine à la Sorbonne, il soutient une thèse traitant des rapports entre les rois de France et leurs serfs. En 1936 il est nommé professeur d'histoire économique à la Sorbonne puis entre dans la Résistance en 1942 et meurt fusillé par les Allemands près de Trévoux.

 

BRASILLACH Robert (1909-1945) : après des études brillantes à l'Ecole Normale Supérieure, il se lance dans le journalisme. Reconnu comme un des meilleurs critiques de sa génération, il se passionne pour le théâtre. Engagé dans la politique d'extrême droite depuis 1934, devenu rédacteur en chef de " Je suis partout " il adhère avec une ferveur croissante au fascisme. Entre 1941 et 1944, il écrit de nombreux articles en faveur de l'Allemagne hitlérienne. Condamné à mort à la Libération, il est exécuté malgré la pétition de nombreux intellectuels. 

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CAMUS Albert (1913-1960 ) : son œuvre manifeste son sentiment de l'absurde, son exigence de sincérité et de justice. Prix Nobel de Littérature en 1957. 

 

CASSIN René (1887-1976) : né à Bayonne le 5 octobre, d'une famille aisée. Il passera une enfance heureuse. Il se dirige très tôt vers le Droit. En 1914, il est Docteur en sciences juridiques, économiques et politiques. Cette même année, il est mobilisé pendant la Première Guerre Mondiale durant laquelle il obtint la Croix de Guerre avec une citation à l'Ordre de l'Armée et la Médaille Militaire. Tout en étant enseignant de droit, René CASSIN milite pour l'Union Fédérale des Mutilés et Veuves de Guerre auprès du Bureau International du Travail et adhère au mouvement pour la Société Des Nations (SDN). Il devient juriste international renommé. Le 29 juin, il arrive à Londres répondant ainsi à l'appel du Général de GAULLE. Il participe à la rédaction des statuts de la France Libre où il est secrétaire permanent du Conseil de Défense de l'Empire. Il fut également Commissaire National à la Justice et à l'Education au Comité Français de Libération Nationale. Compagnon de la libération, il fut décoré de la Médaille de la Résistance avec Rosette. Militant des Droits de l'Homme des Nations Unies, René CASSIN participe à la rédaction de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme dont il dirige le préambule. Après une vie orientée vers la défense des Droits de l'Homme: il reçut le 10 décembre 1968 le prix Nobel de la Paix. René CASSIN s'éteint en 1976 à 89 ans.

 

CATROUX Georges ( 1877-1969 ) : sorti de Saint Cyr, il sert en Indochine, en Afrique, et participe à la Première Guerre Mondiale. Gouverneur de l'Indochine (1939-1940), il rejoint le Général De GAULLE à Londres et est nommé Haut Commissaire au Levant (1941), puis gouverneur général d'Algérie (1943-1944), commissaire d'Etat et au Comité Français de Libération Nationale. Il est ensuite ambassadeur en URSS et grand chancelier de la Légion d'Honneur. Après les troubles du Maroc, il est chargé des négociations pour le retour de Muhammad V en 1955. 

 

CAVAILLES Jean (1903-1944) : auteur d'ouvrages de logique et de philosophie des Mathématiques, il s'oppose à la réduction des mathématiques et de la logique. Membre directeur d'un mouvement de Résistance, il est arrêté en 1943, emprisonné à Fresnes, puis exécuté à Arras par les Allemands 

 

CHURCHILL Winston (1874-1965) : symbole de la détermination britannique pendant la Seconde Guerre Mondiale, à la tête d'un cabinet de coalition. Il est Premier Ministre de 1951 à 1955. Il a laissé de nombreux ouvrages et a reçu le prix Nobel de Littérature. 

 

COT Pierre (1895-1977) : député radical-socialiste (1928-1940), il contribue au ralliement du parti radical au Front Populaire. Réfugié aux Etats-Unis en 1940, il représente les radicaux-socialistes à l'Assemblée Consultative d'Alger en 1943-1944. Réélu député à l'Assemblée Nationale en 1946, il se rapproche des communistes. Il est réélu député de Paris en 1967.

 

COUVE de MURVILLE Maurice (1907-1999) : inspecteur des Finances avant la Seconde Guerre Mondiale, il est membre de la commission franco-allemande de Wiesbaden après l'armistice conclu par Vichy. Il gagne Alger après les débarquements alliés en Afrique du Nord. Il est secrétaire général, puis commissaire aux Finances du Comité Français de la Libération Nationale à Alger. Directeur général des affaires politiques au ministère des Affaires Etrangères (1945-1950), il est nommé ambassadeur de France successivement au Caire, à Washington, et à Bonn. Ministre des Affaires Etrangères de 1958 à 1968, il est Premier Ministre de 1968 jusqu'au départ de De GAULLE.

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DARNAND Joseph ( 1897-1945 ) : après s'être distingué au cours de la Première Guerre Mondiale, il se fait remarquer par son action dans les ligues d'extrêmes droite. Après l'armistice de 1940, il est un des partisans de la collaboration, fonde le Service d'Ordre Légionnaire, puis la Milice Française pour lutter contre les maquis de la Résistance. Membre du comité directeur de la Légion des volontaires français et officier des Waffen S.S., il est nommé secrétaire général au Maintien de l'ordre. Après avoir gagné Sigmaringen avec les membres du gouvernement de PETAIN, il est arrêté en Italie, transféré en France où il fut condamné à mort et fusillé. 

 

De GAULLE Charles (1890-1970) : refusant l'armistice de 1940 et le gouvernement de Vichy, il lance de Londres le fameux appel du 18 juin 1940, invitant à poursuivre les combats contre les nazis et organise la Résistance. A la Libération, il devient président du gouvernement provisoire de la République mais démissionne le 20 janvier 1946. Hostile "au régime des partis" qui caractérise selon lui la IVe République, il se retire jusqu'en 1958, quand la crise de la guerre d'Algérie lui permet d'instaurer un pouvoir présidentiel fort. Réélu à la tête de l'Etat en 1965, il affronte l'opposition de la gauche, des syndicats et des étudiants –mai 1968 – et démissionne après l'échec d'un référendum sur une réforme du Sénat. Il meurt en 1970. 

 

De HAUTECLOQUE, Maréchal Philippe Marie dit LECLERC (1902-1942) : deux fois prisonnier et évadé en mai-juin 1940, il rejoint De GAULLE à Londres et devient gouverneur du Cameroun qui se rallie à la France Libre (1940). Commandant militaire de l'AEF, il part du Tchad avec une colonne des FFL et conquiert Koufra sur les Italiens en mars 1942; c'est encore du Tchad qu'il part en décembre 1942 pour rejoindre Montgomery à Tripoli. Il participe alors à la campagne de Tunisie puis au débarquement allié en Normandie de juin 1944. Il libère Strasbourg le 23 novembre 1944. Commandant supérieur des forces françaiseS en Indochine il reçoit, pour la France, la capitulation japonaise. Il meurt dans un accident d'avion à 45 ans et reçoit le titre de Maréchal 5 ans après sa mort. 

 

DE LATTRE de TASSIGNY Jean-Marie Gabriel (1889-1952) : en novembre 1942, il tente de prendre le maquis lors de l'envahissement de la zone libre, mais désavoué par Vichy, il est interné. Il s'évade et gagne Alger et participe à la tête de la Ire Armée au débarquement de Provence. Il libère Toulon, Marseille, Lyon, Dijon, l'Alsace, et le 8 mai 1945 il reçoit pour la France la capitulation allemande à Berlin. La dignité de Maréchal de France lui est conférée à titre posthume en 1952. 

 

DEAT Marcel ( 1894-1955 ) : député socialiste en 1932, il se sépare peu après de la SFIO, fondant le Parti socialiste français à tendance réformiste en 1933. En 1939, il se prononce pour une politique de compromis avec l'Allemagne dans " l'Œuvre ". Fondateur du Rassemblement national populaire, parti collaborateur et fascisant, DEAT entre dans le régime de Vichy comme secrétaire d'Etat en 1944 et se réfugie en Italie après la libération où il meurt en 1955. 

 

DELANDE Eugène : Depuis 1987, ses cendres reposent au Panthéon pour les services exceptionnels rendus à la France et à l'Humanité. Il fut tout au long de sa vie animé par des convictions qu'il défendit avec ardeur durant toute sa vie. 

 

DORIOT Jacques (1898-1945) : ouvrier métallurgiste, secrétaire d'Etat de la Jeunesse Communiste, député, il est exclu du parti Communiste en 1934 et évolue vers le fascisme. Partisan de la collaboration avec l'Allemagne, il contribue à la création de la légion des volontaires français contre le bolchevisme – LVF – et combat aux côtés des Allemands sur le front russe. Il meurt en Allemagne en 1945. 

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EISENHOWER, Général Dwight David (1890-1969) En 1933, le chef de l’état-major, le général Douglas MACARTHUR, le remarque et l’emmène aux Philippines de 1935 à 1939. La participation des États-Unis à la Seconde Guerre Mondiale lui ouvre de nouvelles possibilités. En 1942, après s’être fait remarquer lors des manœuvres de Louisiane, il entre à l’état-major général comme chef de la division des plans de guerre. Lorsque les Alliés décident de préparer un débarquement en Europe, c’est à lui que pense le général MARSHALL pour préparer les opérations. En fait, le débarquement a lieu d’abord en Afrique du Nord et le commandement en chef lui en est confié. Après la libération du Maghreb en mai 1943, EISENHOWER dirige le débarquement allié en Sicile, puis en Italie. En novembre 1943, le président ROOSEVELT lui confie la tâche de commander toutes les forces alliées qui seront débarquées sur les plages françaises . Les opérations qui commencent le 6 juin 1944 et ouvrent le deuxième front en Europe se déroulent sous sa responsabilité. Le 7 mai 1945, il reçoit, à Reims, la capitulation de l’armée allemande. En 1951, il est rappelé à la tête du commandement suprême des forces de l’O.T.A.N. Après avoir refusé en 1948, il cède en 1952 au Parti républicain, et se présente à l’élection présidentielle. Sa popularité, un programme rassurant, les tendances conservatrices qu’il affiche et qui correspondent aux sentiments de la majorité lui assurent une victoire aisée. Sa réélection en 1956 ne sera pas moins facile.

 

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FARAGOLE dit ROMAIN Jules (1885-1972 ) Il exalte la défense des valeurs humanistes. Il est l'auteur de "les Hommes de bonne volonté ", grande fresque romanesque, et de " Knock ", célèbre pièce de théâtre où il raille la crédulité humaine. 

 

FOCILLON Henri (1881-1943) : il est l'auteur de travaux d'histoire de l'art dans des domaines très variés. Il a soutenu que si l'œuvre d'art a pu être comparée à une image reflétant la réalité extérieure, ou un signe renvoyant à toute autre chose qu'elle-même, elle est avant tout une forme. Dépassant " la distinction conventionnelle du fond et de la forme", il affirme que le "contenu fondamental de la forme est un contenu formel. ". Réfugié aux Etats-Unis durant la guerre de 1939, il crée l'Institut Français ou Ecole des Hautes Etudes à New York. Il meurt en 1943 aux Etats-Unis. 

 

FOUCHET Christian (1911-1974) : il rejoint la France Libre de Londres durant la Seconde Guerre Mondiale. Ministre des Affaires Tunisiennes et Marocaines en 1954-1955, ambassadeur au Danemark, haut-commissaire de la République en Algérie au lendemain des accords d'Evian, il est plusieurs fois ministre de la Ve République. 

 

FRENAY Henri (1905-1988) : Patriote ardent , il a, dès la première heure mis toute son énergie au service de la Résistance française . il a crée son propre réseau de propagande et de renseignement. Il a aussi crée le journal " combat ". Il n’était pas très favorable à l’unification de la Résistance par Jean MOULIN. 

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GIRAUD Henri (1879-1949) : commandant en mai 1940, il est fait prisonnier par les Allemands, mais s'évade en avril 1942. Il prend alors la tête des forces françaises d'AFN au lendemain du débarquement allié de novembre 1942 puis, après l'assassinat de DARLAN représente la souveraineté française à Alger et bénéficie du soutien américain. Malgré son hostilité à De GAULLE, il est amené à coprésider avec lui le CFLN mais démissionne en avril 1944. Il a cependant reconstitué en Afrique du Nord, après le ralliement du Général JUIN, une armée française équipée par les Américains. 

 

GOERING Hermann (1893-1946) : il est plusieurs fois décoré comme aviateur durant la guerre de 1914. En 1922, il rencontre Hitler qui l'impressionne fortement, et adhère au parti nazi. Nommé chef des SA, il participe au putsch manqué de Munich. Hitler l'appelle aux plus hautes fonctions: il est ministre de l'Air et commandant de la Luftwafe, maréchal du Reich et chef suprême de l'économie de guerre. Comblé d'honneurs, il amasse une fortune considéra-ble, constituant d'inestimables collections d'œuvres d'art volées dans les territoires occupés par les nazis. Avec les échecs qu'essuie la Luftwafe, le prestige de Goering décline. Il est désavoué par Hitler et expulsé du Parti en 1945. condamné à mort par le tribunal de Nuremberg, il réussit à s'empoisonner dans sa prison. 

 

GRINDELE Eugène dit ELUARD Paul (1895-1952) : poète français. Membre du mouvement surréaliste puis du parti communiste, il élabore un langage riche d'images et d'harmonies. Il est également membre de la Résistance Intellectuelle. 

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HENRIOT Philippe (1889-1944) : membre d'extrême droite, député, il est un partisan actif de la politique de collaboration au lendemain de l'armistice de juin 1940. Secrétaire d'Etat à l'Information dans le gouvernement Laval, il est condamné à mort et exécuté par la Résistance peu avant la Libération. 

 

HITLER, Adolf (1889-1945) : d'origine autrichienne, ancien combattant de 1914-1918, chef du parti nazi national-socialiste : NSDAP – il se fait connaître par un putsch manqué à Munich en 1923. Il est emprisonné durant 9 mois. Durant ce temps il rédige " Mein Kamp " (Mon Combat) où il expose l'idéologie du nazisme. Excellent propagandiste, il séduit les allemand humiliés par la défaite de 1918 et ruinés par la crise économique de 1929. S'appuyant sur les organisations paramilitaires des SA de RÖHM et des SS de HIMMLER, il devient chancelier en 1933 et chef – Führer – du IIIe Reich à la mort de HINDENBURG en 1934. Cumulant tous les pouvoirs, il organise avec GÖERING une redoutable police d'Etat, la Gestapo. Il met en œuvre son programme : réarmement, annexions des pays voisins – Autriche, Tchécoslovaquie etc., violence antisémite, puis extermination systématique des populations supposées inférieures – homosexuels, tziganes ...et plus particulièrement des Juifs. Il provoque la Seconde Guerre Mondiale. Finalement vaincu, il se suicide le 30 avril 1945. 

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KOENIG Marie Pierre (1898-1970) : capitaine en 1939, il fait partie du corps expéditionnaire en Norvège, puis, ramené en Grande-Bretagne, il se rallie au Général de GAULLE en 1944. A la tête d'une brigade des FFL, il résiste aux troupes italienne, puis allemandes à Bir Hakeim. Nommé commandant des FFI en 1944, puis gouverneur militaire de Paris après la Libération, il commande ensuite la zone d'occupation française en Allemagne – 1945-1949. Il entre par la suite en politique. Il est nommé Maréchal à titre posthume en 1984.

 

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LAVAL Pierre : plusieurs fois ministre, il est président du Conseil de janvier 1931 à février 1932. Face à Hitler, il veut assurer à la France l’alliance de l’Italie (janv. 1935) et celle de l’U.R.S.S. (mai 1935). Se prononçant contre la déclaration de guerre à l’Allemagne, il revient au premier plan après l’armistice. Le 23 juin 1940, ministre d’État, il fait intervenir le vote des pleins pouvoirs au maréchal PETAIN, le 10 juillet à Vichy. Il devient alors vice-président du Conseil. Persuadé de la victoire de l’Allemagne, il provoque la rencontre de Montoire entre Pétain et Hitler, d’où sortira la politique de collaboration (24 oct. 1940). Le 13 décembre, renvoyé par le maréchal, il reviendra au pouvoir le 17 avril 1942. Persuadé des difficultés de la collaboration, LAVAL s’engage dans une longue série de marchandages pour limiter les exigences de l’occupant. C’est la "relève" puis le Service du Travail Obligatoire. Mais, en même temps, son gouvernement prend des mesures de répression contre les juifs et contre les résistants. Prisonnier, il est jugé et condamné à mort le 9 octobre, LAVAL s’empoisonne dans sa cellule; il est découvert agonisant, soigné et porté devant le peloton d’exécution.

 

 

LEBRUN Albert ( 1871-1950) : ancien élève de Polytechnique, ingénieur des Mines, il siège à la Chambre des députés (1900) avec la gauche démocratique et est nommé ministre des Colonies (1911-1914) , puis du Blocus et des Régions libérées (1917-1920). Président du Sénat (1931), il est élu président de la Troisième République (1932-1940) et se retire après l'armistice et la formation du gouvernement de Vichy (juillet 1940). Arrêté par les Allemands, il est déporté (1944-1945).

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MAGINOT, André ( 1877-1932 ) : député de la gauche démocratique (1910-1932) , sous-secrétaire d'Etat à la Guerre (déc. 1913-juin 1914), il est grièvement blessé durant la Première Guerre Mondiale et devient ministre des Colonies (1917 et 1928-1929) , des Pensions (1920-1924), de la Guerre (1922-1924 et 1929-1932). A ce poste, il obtient du Parlement les crédits destinés aux fortifications de l'Est, qui portent son nom. (Cf Index lexical: ligne Maginot) 

 

MAINSTEIN, Maréchal Erich Von Lewinsky Von (1887-1973) : après s'être consacré à la résurrection de l'armée allemande, il est le chef de l'état major de Runstedt en Pologne (1939). En février 1940, il fait adopter par Hitler le plan de débordement de la ligne Maginot par les Ardennes, qui va devenir le plan de la campagne de France. En Russie, il commande la IIe armée et va conquérir la Crimée (1942). Au moment de Stalingrad, il est nommé commandant du groupe d'armées du Don. Il résiste longtemps à la poussée soviétique, mais, préconisant une vaste manœuvre de retraite, en contradiction avec les ordres de Hitler, il est relevé de son commandement en mars 1944. Condamné à dix-huit ans de prison par un tribunal militaire britannique allemand, il est libéré en 1953. En 1958, il est appelé comme conseiller lors la formation de la Bundeswehr. 

 

MARITAIN, Jacques (1882-1973). C'est un philosophe essayiste français. Converti au catholicisme avec sa femme, il est, contre la philosophie matérialiste et le bergsonisme, un des principaux interprètes du thomisme. C'est en humanisme chrétien qu'il aborde les problème de l'expérience et de la philosophe religieuse, de l'esthétique et de la politique. 

 

MAURIAC, François (1885-1970) : son œuvre romanesque, critique et journalistique évoque l'inquiétude du chrétien dans sa lutte contre la tentation charnelle et dans son engagement dans le monde. Il manifeste une attitude critique face au monde bourgeois. Prix Nobel de littérature en 1952. Il fait partie de la Résistance intellectuelle.

 

MAYER, René (1895-1972) : l'un des promoteurs de la SNCF en 1937, il milite dans la Résistance et fait partie du Comité Français de Libération Nationale, puis de plusieurs cabinets sous la IVe République, comme ministre des finances et comme ministre de la Justice. Président du Conseil –(janvier-mai 1953), il dépose devant l'Assemblée nationale le projet de loi de la Communauté européenne de Défense, puis démissionne n'ayant pas obtenu les pouvoirs spéciaux qu'il demande en matière des Finances. 

 

MONNET, Jean (1888-1979) : en 1917-1918, il participe à la création du Conseil allié des transports maritimes qui gère les ressources maritimes des Alliés et permet ainsi une utilisation plus rationnelle du tonnage. Jean MONNET est, dès cette époque, convaincu que la solidarité entre les nations est le seul moyen pour l’Europe de voir subsister son économie et son prestige. Au lendemain de la guerre, il est secrétaire général adjoint à la Société des Nations lors de sa création et exécute dans ce cadre le programme financier de relèvement de l’Autriche. En 1938-1939, Jean MONNET est chargé par Édouard DALADIER d’acheter aux Etats-Unis les avions de guerre indispensables à la défense de la France. En 1939, il devient président de la commission franco-britannique d’approvisionnement. Quand, à la suite du débarquement en Afrique du Nord, le général GIRAUD s’oppose au général de GAULLE, MONNET est chargé par le président ROOSEVELT de réconcilier les hommes et les factions; il n’y parvient que partiellement en participant au Comité Français de Libération Nationale (Alger, juin 1943). À la Libération, préoccupé de la reconstruction de la France, il est, de 1947 à 1952, commissaire général au Plan dit de modernisation et d’équipement de la France. Il perçoit que seule l’unification de l’Europe peut permettre la réconciliation de la France et de l’Allemagne et le développement économique des démocraties occidentales. Premier président de la C.E.C.A. (1952-1955), il ne cesse de réclamer une accélération du processus d’unification; la signature du traité qui établit le Marché Commun satisfait ses aspirations, encore qu’il réclame la mise en place d’un pouvoir supranational parlant véritablement au nom de l’Europe. 

 

MOULIN, Jean ( 1899-1943 ) : préfet de Chartres en 1940, il refuse de signer un document présenté par les autorités allemandes et accusant d'atrocité des soldats français de couleur. Mis en disponibilité par le gouvernement de Vichy, il rallie au général De GAULLE à Londres. Chargé par celui-ci d'unifier la Résistance française, il est parachuté dans la zone sud le 1er janvier 1942. Après la création des Mouvements Unis de Résistance, il est nommé à la présidence du Conseil National de la Résistance. Arrêté à Caluire par la Gestapo, il meurt des suites de tortures, héroïquement supportées, au cours de son transfert en Allemagne. Depuis 1965, il est inhumé au Panthéon.

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NOGUES, général Charles Auguste Paul ( 1876-1971 ) : sorti de Polytechnique, il fait la plus grande partie de sa carrière en Afrique du Nord. Commandant en chef des opérations en AFN, il se déclare partisan de la poursuite de la guerre en juin 1940, mais se rallie rapidement à PETAIN et fait arrêter les parlementaires français du Massilia. Rallié à DARLAN, puis au général GIRAUD, il est obligé de quitter son poste lors de l'arrivée du général De GAULLE à Alger et s'exile au Portugal. Jugé par contumace en 1947, il vient en France se constituer en 1954. Mis en liberté provisoire, il est chargé par le gouvernement FAURE de négocier le retour du sultan Muhammad V au Maroc. 

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PETAIN, Maréchal Philippe ( 1856-1951 ) Héros de Verdun en 1916, appelé à la présidence du Conseil en 1940, il signe l'armistice avec l'Allemagne et obtient les pleins pouvoirs, mettant fin à la IIIe République en devenant le chef de l'Etat Français. Accusé en 1945 de collaboration avec l'ennemi, il est condamné à mort mais sa peine est commuée en prison à perpétuité. 

 

PICASSO, Pablo (1881-1973) Son œuvre est immense et multiforme. Doté d'une grande vitalité créatrice, il transforme les objets qui l'entourent, imagine sans cesse de nouvelles formes, avec autant d'aisance dans tous les domaines. La tauromachie et les portraits de ses compagnes sont ses thèmes favoris. Son influence sur l'art moderne est capitale. Il réalise la première toile cubiste de l'histoire de la peinture avec les Demoiselles d'Avignon en 1934.

 

 

PLEVEN, René ( 1901-1993 ) Répondant dès juillet 1940 à l'appel du général De GAULLE à Londres, il contribue au ralliement de l'AEF à la France Libre. Membre du Comité National français, puis du Comité de Libération Nationale, fondateur de l'Union démocratique et socialiste de la Résistance, il est plusieurs fois ministre et à deux reprises Président du Conseil de la IVème République. 

 

PUCHEU, (1899-1944) Il est plusieurs fois sous-secrétaire au Régime de Vichy où il prend une lourde responsabilité dans l'exécution d'otages – choisis essentiellement parmi les militants communistes – par la Wehrmacht. Après le débarquement allié en Afrique du nord, il rejoint le général GIRAUD à Alger. Arrêté en 1943 par les autorités gaullistes, il est fusillé.

 

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QUENEAU, Raymond (1903-1976) Son œuvre composée de romans, poèmes, essais, mêle réflexion et jeu sur le langage, poésie et humour. 

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REBATET, Lucien (1903-1972) Attiré par l'Action dès 1923, rédacteur à " Je suis partout " (1932), mobilisé pendant la seconde Guerre Mondiale, il écrit " Les Décombres ." Rédacteur au " Cri du peuple ", il est arrêté en 1945 pour sa collaboration avec les nazis. Libéré en 1952, il meurt en 1972. 

 

REYNAUD, Paul ( 1878-1966 ) Avocat, puis député, il est tour à tour ministre des Finances de TARDIEU en 1930 puis ministre des Colonies sous LAVAL en 1931-1932 Il défend seul le colonel de GAULLE qui préconise les mérites tactiques des escadrons cuirassés mobiles et autonomes dans une armée. Opposé à la politique de Munich, il préconise une alliance avec la Russie et une politique énergique à l’égard de l’Italie. Le 20 mars 1940, le président de la République fait appel à Paul REYNAUD comme président du Conseil. Le 16 juin, REYNAUD fait part de son intention de démissionner après la défaite du Nord de la France. Arrêté et présenté à la cour de Riom chargée de juger les "responsables de la défaite", il est condamné sans jugement à la détention dans une enceinte fortifiée. Après la guerre, il est député du Nord de 1946 à 1962 et ministre des Finances en 1948. Favorable au retour du général de GAULLE en 1958, il est président du Conseil consultatif constitutionnel. 

 

RIBBENTROP, Joachim von (1893-1946) Employé de banque en Angleterre, officier pendant la Première Guerre Mondiale, puis représentant en vin (1919) il s'inscrit au parti nazi en 1932. Sa connaissance des anglo-saxons le fait nommer ambassadeur à Londres en août 1936. Ministre des Affaires Etrangères (février 1938) il préside à la politique d'expansion hitlérienne, jouant un rôle particulier dans le rapprochement avec l'Italie à la suite des accords de Munich, et venant signer à Paris (6 décembre) la convention rétablissant avec la France les conditions de Locarno. A Moscou, le 23 août 1939, il signe l'accord germano-soviétique. Considéré comme l'un des responsables de la Seconde Guerre Mondiale, il est condamné par le tribunal de Nuremberg et exécuté. 

 

ROOSEVELT, Franklin Delano ( 1882-1945 ) 32éme président des Etats-Unis de 1933 à sa mort, trois fois réélu. Son programme économique et social, le New Deal, contribue à faire sortir le pays de la crise de 1929. Il joue un rôle décisif dans la Seconde Guerre Mondiale.

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SARTRE, Jean-Paul ( 1905-1980 ) Penseur existentialiste marqué par HEGEL, MARX, HUSSERL et HEIDEGGER, il analyse les situations concrètes dans lesquelles l'homme engage sa liberté et son action. 

 

SCHUMAN, Maurice (1911-1998 ) Ayant rejoint le général De GAULLE à Londres en 1940, il est le porte-parole de la France Libre à la BBC. Membre de l'Assemblée consultative, plusieurs fois ministre, il est l'un des fondateurs de l'Europe avec Jean MONNET. 

 

SOUSTELLE, J. (1912-1990) Professeur de sociologie à l'Ecole des hautes études, sous-directeur du musée de l'Homme, il est membre de la ligue des intellectuels antifasciste. Commissaire à l'Information dans le comité gaulliste à Londres, puis directeur des services spéciaux à Alger, il est nommé commissaire de la République à Bordeaux en 1944 puis ministre à deux reprises pendant la IVe République. Co-fondateur du Rassemblement du peuple français, défendant l'Algérie française, il est à plusieurs reprises ministre sous la présidence de De GAULLE .

 

STALINE Joseph Djougachvili dit " Successeur de Lénine " en 1924, il devient le maître absolu du pays, l'organisant et le développant par la force, écartant TROSKI, faisant exécuter ou déporter ses rivaux ou opposants. Allié, puis grand adversaires d'Hitler, il obtient en 1945, après la victoire, l'hégémonie sur les pays de l'Europe de l'Est à la conférence de Yalta. Il engage l'URSS dans la guerre froide. Il meurt en 1953 laissant le pays dans un pauvre état.

 

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WEYGAND, Maxime ( 1867-1965 ) Elève de Saint-Cyr, il est choisi, dès le début de la Grande Guerre, par FOCH comme chef d’état-major de la IXe armée. Haut-commissaire (en 1923) et commandant de l’armée du Levant (en 1924), il devient chef de l’état-major et inspecteur général de l’armée en 1930. Le 19 mai 1940, Paul REYNAUD le nomme généralissime à la place de GAMELIN. Le nouveau commandant en chef voudrait aussitôt tenter d’enfermer les divisions blindées allemandes. Le 12 juin, WEYGAND déclare que le gouvernement doit demander l’armistice. WEYGAND va pourtant essayer d'organiser la résistance de l’empire français en insufflant l’esprit de revanche à l’armée d’Afrique, sans aller toutefois jusqu’à se rallier à de Gaulle avec lequel il n’a jamais sympathisé. Arrêté par les allemands, il est libéré par les Américains en 1945, mais aussitôt inculpé pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État. Son procès aboutira à un non-lieu. 

 

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