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III. Unification de la Résistance 1) Les relations entre la Résistance intérieure et la France libre A) 25 OCTOBRE 1941, LE FACE A FACE DE GAULLE - JEAN MOULIN
A) 25 OCTOBRE 1941, LE FACE A FACE DE GAULLE - JEAN MOULIN
L’entente est immédiate entre ces deux hommes que tout sépare – un général maurrassien et un préfet de gauche – hormis leur foi patriotique et le service à l’Etat. De GAULLE décide immédiatement d’en faire son délégué et de lui confier une mission. Cependant pour répondre aux interrogations de Jean MOULIN sur l’avenir de la République, le Général, dans un discours du 15 novembre, reprend non seulement " Honneur et Patrie " mais ajoute le devise " Liberté Égalité Fraternité " et s’engage solennellement à la rétablir. Jean MOULIN plaide pour une unité des mouvements pour rassembler toutes les actions individuelles risquant de devenir anarchiques et incontrôlées, tout en laissant une certaine autonomie aux chefs. Ces dirigeants, ayant fondé seuls leurs groupes, ne supporteraient pas la subordination à un général émigré loin de la métropole et de leurs problèmes. Enfin, il fait apparaître le danger de la concurrence communiste qui risque de récupérer ces bonnes volontés livrées à elles-mêmes, en cas de carence du côté de la France Libre. Il veut unir, quelles que soient leurs convictions politiques, tous ceux qui souhaitent expulser les allemands de France. Les réseaux, dit-il, demandent des liaisons avec Londres, de l’argent, des armes. Trois ordres de missions sont préparés :
Jean Moulin est le représentant personnel du général de Gaulle et le délégué au Comité National pour la zone sud. Sa mission était de " réaliser en zone libre l’unité d’action de tous les éléments qui résistent à l’ennemi " Ces deux hommes se sont faits réciproquement une entière confiance. Porteur de ses ordres de mission, Jean MOULIN est parachuté le 2 janvier 1942 dans la nuit, en Provence près de Saint-Andiol, au sud des Alpilles. |
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