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III. Unification de la Résistance 2)Les étapes de l'unification et la mise en place d'un gouvernement provisoire de la République A) En route vers l'unification
A) En route vers l'unification Jean MOULIN, parachuté en France le 1er janvier 1942, réalise en partie cette union et constitue le Mouvement Uni de la Résistance (M.U.R.). En 1943, encouragé par le ralliement de certains leaders politiques, de GAULLE provoque à Alger la réapparition des anciens partis, cela souvent contre les vœux des résistants. Le Conseil National de la Résistance comprend des représentants des principales tendances: Parti communiste, Parti socialiste, Parti radical, démocrates chrétiens tenant de la droite classique, auxquels se joignent des représentants syndicaux. En 1943, l’attente de la libération par les armées alliées est quasi générale, même chez ceux qui demeurent partisans du maréchal PETAIN. Le Mouvement Uni de la Résistance et l’Organisation de Résistance de l’Armée préféraient conserver leurs maquis en réserve pour une action généralisée et concentrer leurs effets sur la transmission de renseignements aux Alliés et aux F.F.L. Les maquis de la Résistance interviennent en force à partir du débarquement allié en Normandie (juin 1944), soit en démantelant les réseaux de communications ferroviaires utilisés par les allemands, soit en acceptant des engagements sur position afin d’opérer une fixation des forces ennemies. Au cours du second semestre de 1943, les territoires de l’Empire français et les forces armées extérieures et intérieures étaient devenus dépendants du Comité Français de Libération Nationale créé en juin. Celui-ci prenait, le 4 avril 1944, le nom de Gouvernement provisoire de la République Française. Dès lors, la Résistance formait un tout organique et recevait une nouvelle force de son insertion même dans la nouvelle structure politique. Le G.P.R.F. comprend une assemblée consultative au sein de laquelle on trouve des représentants de tous les mouvements de résistance. Au printemps 1944, l’union s’accomplit progressivement entre l’Armée secrète, l’Organisation de Résistance de l’Armée (O.R.A.) et les Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P.). Le général KOENIG est nommé chef des Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I.). Le C.N.R établit un programme politique, économique et social. Il réclame une sévère épuration qui devait guider l’élaboration du nouveau gouvernement. En tout état de cause, la Résistance est unanime dans son refus d’un retour à la IIIe République. L'œuvre d'unification de Jean MOULIN aboutit une organisation complexe. (voir organigramme) .
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