1-B-Rex-Max
1-A-DG J. Moulin 1-B-Rex-Max 2-A-Unifiquation 2-B-Le CFLN

 

 

III. Unification de la Résistance 

1) Les relations entre la Résistance intérieure et la France libre 

B) L’œuvre de REX-MAX

 

B) L’œuvre de REX-MAX

 

" Malgré des difficultés inouïes, il allait faire une œuvre gigantesque " (Colonel PASSY).

 

Du 2 janvier à fin novembre 1942

Il met sur pied à Lyon les organes de la Résistance Unie :

Le Bureau d’Information et de Propagande (BIP) confié à Georges BIDAULT, son successeur en 1943.
Le Noyautage des Administrations Publiques (NAP) de Claude BOURDET est favorisé.
Le service de transmission pour les liaisons radio avec Londres.
Le service des opérations aériennes et maritimes pour les questions logistiques(courriers, parachutages, atterrissages).

 

    Il travaille à souder les équipes avec argent et moyens de Londres et fait régner une union civique avec une discipline sans état d’âme. Usant tour à tour de sentiment, de logique et d’autorité, il persuade les mouvements de la zone libre de se rallier à De GAULLE :

- " Combat " (né de la fusion de " Liberté " et " Libération nationale ") de Henri FRENAY,

- " Libération " d’Emmanuel D’ASTIER de la VIGERIE,

- " Franc-Tireur " de Jean-Pierre LEVY.

 

    Pour voyager sans éveiller les soupçons, il est marchand de tableaux. Sa galerie d’art " Romanin " à Nice, gérée par une amie Colette PONS, est inaugurée le 9 février 1943 en grande pompe, sous le portrait du maréchal PETAIN.

    Un comité de coordination, sous la présidence de Jean MOULIN, coiffe les trois mouvements qui vont se constituer en Mouvements Unis de Résistance : les MUR.

Il regroupe les éléments paramilitaires dans une Armée Secrète unique (AS) commandée par le général DELESTRAINT.

 

De novembre 1942 au 27 mai 1943

 

    Le débarquement des alliés en Afrique du Nord change quelque peu la donne. Ignorant De GAULLE, les alliés reconnaissent DARLAN puis GIRAUD comme chef de l’autorité civile et militaire appliquant les lois de Vichy.

 

    Jean MOULIN sent le danger entre les néo- vichystes (GIRAUD), les partis et les communistes. Il contre-attaque auprès des alliés et reprend un projet du parti socialiste de créer un Conseil de la Résistance fédérant les mouvements, les partis politiques, les syndicats. Ainsi, de GAULLE, reconnu, deviendrait le représentant légitime de la France résistante.

    Les mouvements (anti-partis) se rebellent mais finissent par accepter.

    Le Conseil de la Résistance créé le 27 mai 1943 se réunit à Paris au 48, rue du Four. Jean MOULIN est nommé représentant personnel de De GAULLE pour toute la France et président du Conseil.

    C’est la volonté de créer un parlement clandestin, embryon d’une représentation nationale regroupant des délégués de tous les mouvements de résistance, des délégués syndicaux et des représentants des anciens partis de la droite à l’extrême gauche soit 16 représentants : - 8 pour les mouvements

- 6 pour les partis politiques

- 2 pour les syndicats de résistance (cf. tableau ci-dessus)

    Jean MOULIN est venu à bout des réticences, des obstacles, affirmant ainsi la suprématie de De GAULLE. Cette légitimité démocratique oblige les alliés à la reconnaître et lui permet de l’emporter sur GIRAUD.

    De plus, il scelle l’unité de la Résistance.

 

Les missions confiées à Jean Moulin sont accomplies.

    De GAULLE débarque à Alger le 30 mai avec cet extraordinaire atout.

" Cette journée du 27 mai a été la journée du sacre du général De GAULLE par les barons de la résistance métropolitaine ".

 

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