2-A-1è réactions
1-A-L'armee 1-B-Pétain 1-C-1eres mesures 1-D-conséquences 2-A-1è réactions 2-B-formation 2-C-Frande libre 3-A-foi 3-B-div chemins 3-C-cdts locales

 

 

I Naissance de la résistance

2) Premières réactions : le temps des pionniers.

 

    Avant que la "paix" ou la défaite ne soient officiellement reconnues avec l'armistice, le refus de la victoire nazie et l'humiliation entraînent certains hommes à une résistance spontanée.

A) LES RÉACTIONS SPONTANÉS

 

 

A) LES RÉACTIONS SPONTANÉS

L'acte de Jean MOULIN

 

Le 17 juin 1940, les allemands somment Jean MOULIN, alors préfet de l'Eure-et-Loir, de signer un "protocole" reconnaissant que des tirailleurs sénégalais ont commis, au village de Saint Georges sur Eure, un effroyable massacre, en fait commis par la Wehrmacht. Les sénégalais seront massacrés près de Lyon. Les alle-mands le tortu-rèrent afin qu'il signe le "proto-cole" mais celui-ci tente de se suicider en se tranchant la gorge plutôt que de parapher ce texte dé-shonorant pour l'armée. Dès lors, il ne cessera de porter une écharpe afin de cacher sa cicatrice.

 

L'appel du général COCHET

 

Ce même jour, deux heures après le message radiodiffusé du maréchal PETAIN appelant à la cessation des combats, le général COCHET, com-mandant les forces aériennes de la V° armée, rassemble ses hommes qui l'ont suivis dans les monts du Velay. Il leur donne des consignes de résistance: poursuivre la lutte contre l'ennemi, apprendre à dissimuler des armes. Il symbolise l'immédiate réaction des combattants.

 

L'acte sénan

 

Les hommes de l'île de Sein partent tous pour l'Angleterre le 24 et 26 juin. Au total, 130 hommes seront ac-cueillis par le général de GAULLE comme "la moitié de la France". Une

réaction si-milaire a eu lieu dans l'île de Batz.

 

 

Le Manifeste de Bordeaux

En juillet 1940, Charles TILLON, ancien mutin de la mer Noire, ancien combattant de la guerre d'Espagne et membre du bureau politique du parti communiste rédige une "directive" qui appelle à la résistance contre l'ennemi hitlérien : c'est le Manifeste de Bordeaux.

 

Les jeunes du 11 novembre 1940

 

Les jeunes sont avides d'actions. Le 11 novembre 1940 nous le montrent. Les étudiants et surtout des lycéens, organisent une commémoration de la victoire de 1918. L'annonce de cette action passe oralement dans les facultés et lycées parisiens. Leur but était de grouper un aussi grand nombre que possible de jeunes pour aller fleurir la tombe du soldat inconnu. Les allemands au courant par leur police l'interdisent. Les manifestants passent outre.

Plusieurs centaines de jeunes se regroupent en chantant La Marseillaise, le chant du Départ et en criant "A bas HITLER, A bas PETAIN..". La répression allemande suit : les soldats armés refoulent brutalement les manifestants et les jettent dans leurs voitures militaires.

Le bilan officiel, avancé par LAVAL est de 123 arrestations dont 90 lycéens et 14 étudiants, 4 blessés, aucun mort. La radio de Londres, quant à elle, annonça 11 morts.

 

Les actes anonymes

Il y a eu également des actes isolés, comme la coupure de câbles téléphoniques, le sabotage de quelques livraisons destinées à l'ennemi, l'aide à des prisonniers de guerres évadés. En zone sud, de nombreux graffiti et diffusions de tracts ont lieu comme ceux rédigés par Edmond MICHELET et ses camarades du Cercle des équipes sociales de Brives.

 

 

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