2-C-Frande libre
1-A-L'armee 1-B-Pétain 1-C-1eres mesures 1-D-conséquences 2-A-1è réactions 2-B-formation 2-C-Frande libre 3-A-foi 3-B-div chemins 3-C-cdts locales

 

I Naissance de la résistance

2) Premières réactions : le temps des pionniers.

C) LA FRANCE LIBRE S'ORGANISE

 

C) LA FRANCE LIBRE S'ORGANISE

        1) L'appel du 18 juin 1940

    Alors que Paul REYNAUD vient de démissionner , le 17 juin 1940, De GAULLE quitte Bordeaux pour Londres. Le 18 juin, il appelle les français à continuer la lutte et à le rejoindre à Londres lors d'une allocution radiophonique. Celui-ci a eu un très faible écho en France compte tenu que près de huit millions de réfugiés affluent sur les routes de l'exode. 

        2) Le début de l'organisation

    Entre le 18 et 27 juin, De GAULLE entreprend de rallier les principaux chefs militaires de l'Empire. Ainsi il fait appel au général NOGUS, résident général au Maroc et commandant en chef en Afrique Française de Nord, à WEYGAND, puis aux généraux MITTELHAUSER (com-mandant en chef au Levant) et CATROUX (gouverneur général de l'Indochine) mais souvent en vain. *
    Obstiné dans son combat pour le ral-liement de l'Empire, il obtient ses pre-miers succès avec l'adhésion des Nou-velles-Hébrides, puis du Tchad (le 23) puis de toute l'Afrique Equatori-ale Française en fin 1940. 
La France Libre est la seule reconnue pour représenter "les intérêts de la France en guerre" et elle est autorisée à développer des services administratifs. Mais elle n'est pas reconnue comme un gouvernement provisoire. Elle s’occupe administrative-ment de 6 millions d'ha-bitants sur près de 3 millions de kilomètres carrés. Elle se doit de s'organiser. 
Il crée alors le Conseil de Défense de l'Empire qui est com-posé de 9 membres : l'amiral MUSELIER, les généraux CATROUX et de LARMINAT, le colonel LECLERC, les gouverneurs EBOUE et SAUTOT, le médecin général SI, le capitaine de vaisseau d'ARGENLIEU et le professeur CASSIN. Il n'a qu'un rôle consultatif, car c'est le général de GAULLE qui décide. Le Conseil doit "diriger l'activité économique, soutenir la cohésion morale des populations étrangères des questions relatives aux [... ] intérêts français".
    Seules quelques rares personnalités de la III° République répondent à l'appel du général De GAULLE: les députés Pierre COT et P.O. LAPIE, le professeur du droit René CASSIN, les journalistes Maurice SCHUMAN, A. WEIL-CURIEL et F. QUILICI, les syndicalistes H. HAUCK, quelques hauts fonctionnaires comme R. PLEVEN, adjoint de Jean MONNET au Comité de coordination franco-britanique, G. BORIS, G. PALEWSKY et M. DEJEAN, habitués des cabinets mi-nistériels.
Dans l'armée, à cause du prestige 
"du vainqueur de Verdun", on constate peu de ralliements cependant l'amiral MUSELIER, le général CATROUX et les colonels de LARMINAT et MONTCLORS ainsi que des officiers subalternes comme LECLERC, KOENIG, DUVAURIN-PASSY ou le lieutenant BUIS s’engagèrent.

        3) La diversité des Français libres

    La France Libre était composée d'une multitude de personnes hétérogènes du point de vue social, générationnel et politique.
Ainsi en 1940, lors de leurs ralliements R. CASSIN avait 53 ans alors quE C. FOUCHET en avait 20.
L'entourage proche de De GAULLE était dominé par des hommes de tendance de droite ainsi que de militaires.
Celui-ci inspire la méfiance du milieu de gauche. Mais toutes les familles politiques sont représentées : René CASSIN était membre du partit radical, G. BOLIA avait été chef du cabinet de Léon BLUM, H. HAUCK et A.TIXIER étaient membres de la SFIO et de la CGT.

        4) Des relais de la France Libre

    Dès l'été 1940, des « Associations France quand même » ou des « Comités de Français libres » se créent dans les communautés françaises émigrées. Ceux-ci sont d'actifs relais de propagande. 
Une organisation du service de renseignements est mise en place dans l'été 1940. Celle-ci est facilitée par les britanniques avides de renseignements sur les troupes allemandes. La première mission est effectuée par le lieutenant MANSION en juillet et août 1940 en Bretagne. 
Cependant tout n'est pas réglé comme les questions du rapport avec les Alliés, de la légitimité – deux France s'opposent – et de la nature du pouvoir de la France Libre.

          

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